Série noire
Trop de drames, de peines, de vies brisées, de souffrance...2008 semble être un bon cru en terme de chapelets de malheur qui s'abattent sur nos tête.
En une semaine, une belle concentration de tout cette merde :
-Lundi dernier un homme tué sur la route par un chauffard ivre. Fait divers qu'on tous pu lire un jour ou l'autre dans les journaux...Sauf quand le chauffard est une connaissance.
-Jeudi un suicide...La encore, acte banal (même s'il devrait ne pas l'être) mais beaucoup moins quand on a vu vivre la personne.
- Et lundi Cédric qui nous quitte. Lamentablement assassiné (selon la presse il s'agirait d'un contrat au vu du nombre de balles tirées et de l'utilisation de deux armes).
Mon but n'est pas de comprendre pourquoi, mais bien d'assécher ma peine. De pousser un coup de gueule contre tous ceux qui se permettent de le juger. Non ce n'était pas un ange, mais sa dette à la Société, il l'avait largement payé et quand bien même, le pire des salaud ne mérite pas d'être abattu de cette manière. Oui il menait ce genre de vie à risque, c'est un fait, mais cette violence n'en est pas moins insupportable.
Quelle image les gens peuvent-ils avoir de nous???
Moi qui disaient récemment à risette que chez nous c'était sans violence...Belle connerie!
D'autant plus, qu'on oublie également ce genre d'acte, je disais que c'était le 1er acte de tuerie à PoVo...alors qu'en avril il y avait déjà eu un assassinat...Et j'avais vu cette image du corps recouvert d'un drap blanc, de quoi à marquer les esprits mais non...
Est-ce parce que trop fréquent en fin de compte ici qu'on n'y fait même plus attention quand on ne connaît pas? Ce serait un constat très triste, fort peu encourageant pour les générations en devenir.
Coup de gueule aussi contre le mépris du journaliste (Corse Matin) qui a eu cette phrase "Certains touristes n'en ont pas oublié, pour autant, de finir leur glace, alors qu'un homme gisait dans son sang à quelques mètres de là." franchement insultante surtout quand on sait que les gens ont largement été choqué et que la police a refusé au SAMU l'installation d'une cellule de soutien psychologique.
En belle idiote maso stupide (tout ce que tu veux...) que je suis, j'ai malgré tout pensé que la encore j'aurais bien eu besoin de l'autre connard, vu que même avant d'être avec lui je lui racontais mes peines, il savait écouté (ou il faisait vachement bien illusion) mais je ne l'ai même plus de cette façon la...
Mais là je ne fais que me voiler la face, et tente par des moyens détournés de faire taire ma peine, de la projeter sur une pseudo haine contre les paroles des gens, les mots des journalistes ou encore les commentaire sur les articles concernant sa mort.
Le plus dur encore une fois est de réaliser qu'il ne sera plus là, que je ne verrais plus son sourire éclairer son visage, qu'il ne servira plus de grenadine sans glaçon mais avec paille à ma fille...Je ne pourrais pas retourner la bas, je passe pourtant tous les jours en voiture à chercher un je ne sais quoi.
Pour Cédric, ou que tu sois j'espère que tu es mieux qu'ici bas, pour sa famille, ses amis, ses proches, ses collègues de travail, pour moi, pour les gens que j'ai perdu, que je perdrais encore, contre cette violence innutile, et pour toutes les peines.
Je peux difficilement faire plus approprié en musique d'accompagnement, je mets la version longue.